Assez peu utilisées dans notre cuisine, les algues sont pourtant d’une richesse incroyable et méritent une place de choix dans nos assiettes.
Premières formes de vie sur terre et traditionnellement présentes dans les préparations culinaires asiatiques, elles font partie des super-aliments.
Peu caloriques, plus riches en minéraux, fibres et vitamines que nos légumes "ordinaires", elles sont puissamment antioxydantes. Très appréciées des végétariens pour leurs teneurs importantes en protéines végétales et en fer, elles contiennent aussi une bonne quantité d’acides gras essentiels (le "bon gras").
Cette richesse leur confère des vertus anti-cancer et de protection de la sphère cardio-vasculaire (hypertension, cholestérol…).
Sans le savoir, vous en avez sûrement déjà consommé puisqu’elles sont présentes dans certaines de nos préparations alimentaires sous forme de gélifiants ou épaississants (carraghénanes, agar-agar…).
Les macro-algues
Rouges, vertes ou brunes, elles proviennent de l’océan, d’où leur abondance en minéraux.
La particularité de ces algues est notamment leur contenance en iode dont sont dépourvues leurs cousines, les micro-algues d’eau douce (spiruline, klamath, chlorella).
L’iode est un élément incontournable du bon fonctionnement de notre thyroïde, organe de régulation du corps (croissance, chaleur, digestion, humeur, poids…). Quelques grammes d’algues chaque jour suffisent à couvrir nos besoins.
Les algues brunes sont celles qui en contiennent le plus.
Petit tour d’horizon
Les algues proviennent pour la plupart des mers froides (Japon, Amérique du Nord, France (Bretagne)). Il en existe de très nombreuses variétés dont certaines non comestibles.
Voici celles qui sont le plus communément consommées et leurs particularités :
Les algues rouges
Nori (algue des makis)
la plus consommée au monde,
c’est la plus riche en protéines,
contient des oméga 3,
très bonne teneur en vitamine B12.
Dulse
riche en protéines,
très bonne teneur en vitamine B12,
saveur douce, algue à découvrir en premier !
Ces deux algues sont souvent regroupées ensemble sous l’appellation « salade de la mer » ou « salade du pêcheur ».
Les algues brunes
Kombu
une des espèces les plus riches en iode,
riche en fibres (transit)
Wakamé (algue de la soupe miso)
saveur prononcée,
c’est l’un des aliments les plus riches en calcium (devant les produits laitiers !),
contient des oméga 3,
très reminéralisante.
Haricot de mer
riche en magnésium,
fort taux de vitamine C,
effet coupe-faim grâce à ses fibres douces qui facilitent aussi le transit.
Une algue verte
Laitue de mer
ressemble à notre laitue des jardins,
la moins chargée en iode,
la plus riche en magnésium,
bonne source de chlorophylle,
se consomme crue ou cuite.
Les consommer, les conserver
Les algues de mer se consomment sous forme de condiments ou en légumes d’accompagnement crus ou cuits. Compte tenu des atouts des unes et des autres, il est intéressant de varier.
En version sèche ou fraiche
Elles se trouvent très facilement en version sèche. Elles sont proposées sous forme de feuilles, plaques, paillettes...
Pour les algues fines (laitue de mer, dulse, nori), elles sont à saupoudrer directement sur les soupes (après cuisson), les salades…
Les autres, plus épaisses, ont besoin d’être réhydratées par trempage dans l’eau froide, de quelques minutes à un quart d’heure en moyenne. Comptez au moins 30 minutes pour le wakamé.
Les algues s’ajoutent aussi à l’eau de cuisson des légumineuses pour les rendre plus digestes.
En version sèche, elles se stockent au moins deux ans à l’abri de la lumière et de la chaleur.
Les algues fraiches, quant à elles, se gardent de quelques jours à plusieurs mois si elles sont conditionnées dans le sel. Dans ce cas, elles doivent être dessalées avant consommation (dans 2 à 3 eaux, 1 minute).
Sèches ou fraiches, elles se trouvent facilement au rayon condiments des magasins biologiques ou épicerie fine. Elles figurent aussi au rayon frais, cuisinées ou non.
N’hésitez pas à goûter les tartares d’algues fraiches (délicieux !).
A noter
En raison de la présence de vitamine K, la consommation de ces algues n’est pas recommandée aux personnes sous anticoagulant.
N’hésitez pas, également, à vous faire conseiller par un professionnel de santé si vous souffrez d’un problème thyroïdien.
Mon astuce pratique !
Mettez les algues de votre choix dans un poivrier ou une salière et saupoudrez vos assiettes au quotidien avec le mélange !
Bonne dégustation !
A suivre, le mois prochain, la partie 2 - les micro algues : spiruline, chlorella, klamath.
Sources
livre : L'homme empoisonné - Cures végétales pour libérer le corps et l'esprit - Daniel Kieffer - Editions Grancher - 2012
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